Tchot Poucet

Ce n’était pas possible de laisser ce pauvre Poucet se débattre depuis si longtemps dans sa condition d’enfant de misère.

Petit migrant d’aujourd’hui en perdition sur un radeau de fortune, comment ce petit dégourdi attachant va t’il s’en sortir avec ses compagnons ?
Le vieux conte de Perrault est revisité en version contemporaine, poétique, burlesque. Voilà le Poucet rajeuni dans sa quête universelle d’un « ailleurs » où échapper à son destin.
Théâtre d’objets, langue picarde, pantins, chansons au pipasso et à la guitare, ...

A partir de 6 ans.

Note d’intention du metteur en scène

J’ai décidé de placer les comédiens au milieu de rien, désorientés.
D’où viennent-ils, où vont-ils ?
Fatigués tous les quatre sur leur radeau au milieu d’une mer inconnue. Quand on n’a plus d’espoir, où trouver des ressources ?
Un enfant arrive, est-il réel ou inventé ?
C’est un Tchot Poucet désemparé, sans futur, c’est notre part d’enfance à tous. Ils inventent une histoire pour cet enfant perdu, en le réconfortant ils se réconfortent eux-mêmes, et retrouvent un chemin quand ils se croyaient perdus.
Le petit Poucet, comme beaucoup de contes, est un parcours initiatique.
Poucet prend dès le début l’initiative de sauver ses frères, son peuple, mais avant tout une partie de lui-même, ce qui le relie au passé, à son enfance. Ses cailloux sont des repères (re-pères), qui disparaissent quand la nature, les oiseaux, font disparaitre les miettes de pain.
Poucet est le premier à voir la lumière dans les profondeurs de la forêt avant de la montrer aux autres.

« Ces cailloux font peut-être allusion aux étoiles, guides secourables dans l’obscurité »
Hyacinthe Husson, folkloriste du XIX° siècle.